Jeudi 20 juillet, 2023 : Paradigm Initiative (PIN), une organisation panafricaine de pointe qui défend les droits numériques et l’inclusion digitale, exhorte les parties prenantes à prendre des mesures collectives pour protéger les droits numériques, promouvoir des pratiques responsables et préserver la liberté sur Internet.
Dans un rapport de suivi soulignant l’état des droits numériques et de l’inclusion dans 24 pays africains, l’organisation a formulé des recommandations clés pour le secteur privé, les médias, les universités, la société civile et le gouvernement afin d’assurer la protection des droits numériques pour tous.
Dans le rapport connu sous le nom de Londa, PIN souligne la nécessité pour le secteur privé de veiller à ce que les pratiques de modération et de surveillance du contenu n’étouffent pas les diverses opinions et perspectives politiques. Il exhorte les entreprises à résister aux pressions gouvernementales contraires à l’éthique qui recherchent un accès illégal aux données personnelles et se livrent à des abus numériques, plus encore au blocage des réseaux et des services Internet.
Le rapport souligne la nécessité de supprimer les obstacles à l’accès à Internet et aux services mobiles, en donnant la priorité à la culture numérique et en informant les citoyens de leurs droits numériques. « Relever les défis rencontrés dans l’espace numérique tels que proposés par Londa est une étape positive vers la pleine réalisation des droits de l’homme et le respect par le gouvernement des obligations des traités. Chaque gouvernement africain devrait viser à améliorer chaque année son bilan en matière de droits numériques tandis que toutes les autres parties prenantes jouent leur rôle essentiel », ajoute Mme Thobekile Matimbe, manager senior, partenariats et engagements de l’organisation.
Le rapport Londa appelle en outre les médias à respecter l’éthique professionnelle dans les reportages, affirmant que cela est essentiel pour lutter contre la mésinformation et la désinformation. De même, il souligne l’importance de protéger les professionnels des médias en créant des coalitions solides et en résistant aux lois répressives. En outre, fournir une formation à la sécurité numérique aux membres leur permettra de travailler en toute sécurité dans l’espace numérique, indique le rapport.
Le rapport encourage également la collaboration interdisciplinaire pour s’attaquer aux problèmes complexes des droits numériques et de la liberté sur Internet. “Le milieu universitaire devrait jouer un rôle actif dans l’élaboration de programmes de formation à la littératie numérique, la promotion des meilleures pratiques par la recherche et la sensibilisation”, propose le rapport.
L’organisation, à travers le rapport Londa, indique que pour mettre en place des mécanismes nationaux efficaces de surveillance des droits de l’homme, la société civile devrait rationaliser le flux d’informations entre les organisations communautaires de base et les organisations non gouvernementales (ONG).
PIN appelle également les gouvernements à s’abstenir de tout autoritarisme numérique et à respecter les obligations constitutionnelles et internationales. « Il est important d’établir des processus consultatifs multipartites solides pour les politiques, les lois et les réglementations. Des mises à jour régulières des politiques et de la législation doivent être fournies au public et les gouvernements doivent faire preuve de prudence lors de l’application des lois sur la désinformation pour s’assurer qu’elles ne limitent pas de manière injustifiée la liberté d’expression », recommande le rapport.
Paradigm Initiative estime qu’une action collective de toutes les parties prenantes est essentielle pour protéger les droits numériques et préserver la liberté sur Internet. En mettant en œuvre les recommandations, le continent peut garantir un paysage numérique inclusif, transparent et sécurisé.
Le rapport Londa est accessible ici: https://paradigmhq.org/londa-22/
À propos de PIN
Paradigm Initiative (PIN) connecte les jeunes Africains mal desservis avec des opportunités numériques et assure la protection de leurs droits. Nous avons travaillé dans des communautés à travers le Nigeria depuis 2007 et à travers l’Afrique depuis 2017, renforçant l’expérience, la confiance de la communauté et une culture organisationnelle qui nous positionne comme une entreprise sociale leader dans les TIC pour le développement et les droits numériques sur le continent.
Dans nos bureaux régionaux au Kenya, au Nigeria, au Sénégal, en Zambie, au Zimbabwe, au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC) et au-delà, nous avons amélioré les moyens de subsistance des jeunes grâce à nos programmes d’inclusion numérique et de droits numériques. Les programmes de l’organisation incluent L.I.F.E (compétences de vie. TIC. Préparation financière. Programme de formation à l’entrepreneuriat), un atelier de préparation numérique pour les filles et un programme de club numérique à l’école.
PIN a également créé des plateformes en ligne qui éduquent et servent d’espaces sûrs pour signaler les violations des droits numériques. Ces supports, sous forme de reportages, de courts métrages et de plateformes éducatives en ligne, incluent Ayeta, Londa et Ripoti.