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Déc 11

2025

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Communiqué de presse : Une nouvelle étude de Paradigm Initiative révèle une augmentation alarmante des violences fondées sur le genre facilitées par les technologies en Afrique

Une nouvelle étude menée par l’organisation panafricaine Paradigm Initiative (PIN) met en garde contre une augmentation alarmante de la prévalence de la violence sexiste facilitée par la technologie, 67 % des personnes interrogées ayant été victimes d’au moins une ou plusieurs formes de violence numérique. 

 

Publiée à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, cette étude révèle de profondes défaillances systémiques, un manque de responsabilité et des espaces en ligne peu sûrs, qui contribuent à une épidémie en rapide progression au Cameroun, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal, en Zambie et au Zimbabwe.

 

PIN reconnaît que ce fossé limite à la fois la compréhension de la TFGBV et l’élaboration de solutions efficaces. En réponse, cette étude adopte une approche centrée sur les survivants qui redéfinit la manière dont la violence sexiste facilitée par la technologie est étudiée, discutée et traitée. En donnant la priorité au point de vue des survivants, l’étude met en lumière les dimensions émotionnelles, sociales et systémiques de la violence numérique que les rapports officiels et les statistiques occultent souvent. Elle examine également la manière dont les survivants utilisent les systèmes de signalement, accèdent à la justice et jouent un rôle éclairé dans des espaces numériques souvent hostiles ou dangereux.

L’une des principales conclusions de l’étude est que les jeunes sont touchés de manière disproportionnée, les 18-34 ans constituant la grande majorité des victimes. La plupart des incidents de TFGBV se sont produits sur Facebook, WhatsApp et X (anciennement Twitter), ce qui souligne à quel point les plateformes de réseaux sociaux grand public continuent d’être des espaces structurellement dangereux pour de nombreux utilisateurs, en particulier les femmes, les militants et les défenseurs.

 

« Les expériences des victimes vont du harcèlement sexuel, des menaces et des attaques misogynes à des violations graves telles que le harcèlement obsessionnel, le partage d’images non consensuel, le piratage, la sextorsion et le harcèlement fondé sur l’identité », note le rapport. « Les témoignages personnels révèlent des dommages émotionnels, psychologiques et réputationnels profonds. »

 

L’étude souligne également que les systèmes officiels tels que la police, les employeurs et les institutions publiques restent sous-utilisés, en grande partie à cause de la peur, de la méfiance ou de l’anticipation d’une inaction. Si les conclusions révèlent des lacunes importantes entre les plateformes, les institutions et les cadres juridiques, elles mettent également en évidence la résilience des survivantes et leurs efforts continus pour rechercher des environnements numériques plus sûrs.

Compte tenu de ces conclusions, PIN appelle à une action urgente pour rendre les espaces en ligne plus sûrs pour tous, conformément au thème de la Journée des droits de l’homme de cette année, « Les droits humains, notre quotidien essentiel ». Il est essentiel de combler ces lacunes systémiques pour faire progresser l’engagement démocratique, promouvoir le pluralisme des médias, favoriser l’inclusion numérique et parvenir à l’égalité des sexes dans toute l’Afrique.

Le rapport est disponible ici.

Fin…

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