Abuja, 20 août 2025 : Paradigm Initiative organise un atelier de renforcement des capacités pour permettre aux procureurs de l’État de poursuivre les affaires commises par ou facilitées par des technologies numériques, examinant spécifiquement les nouvelles tendances de l’intelligence artificielle (IA) en conformité avec les dispositions constitutionnelles et les normes internationales en matière de droits de l’homme.
L’atelier de deux jours qui se tient à Abuja, au Nigeria, est organisé sous le thème « Poursuites à l’ère de l’intelligence artificielle. » Il est organisé par Paradigm Initiative avec le soutien du Royaume des Pays-Bas dans le cadre du projet Stemming the Tide of Abuse in Nigeria’s Digital Space (STANDS). S’appuyant sur les nouvelles tendances dans l’intégration croissante de l’intelligence artificielle (IA) et des systèmes numériques dans l’administration publique et les enquêtes criminelles, il vise à trouver un équilibre par une profonde examination et compréhension du fonctionnement de ces technologies, des nouveaux risques qu’elles posent, et des mesures nécessaires pour garantir la protection des droits fondamentaux des citoyens.
Cet atelier intervient à un moment crucial, alors que les lois de procédure pénale n’ont pas encore entièrement rattrapé les réalités de l’ère numérique et les nouvelles manières dont les infractions sont commises. De plus en plus, les plateformes numériques sont utilisées comme des armes contre les victimes, violant leur vie privée et les exposant à des dangers. De plus en plus, les plateformes numériques sont utilisées comme des armes contre les victimes, violant leur vie privée et les exposant à des dommages. Avec l’émergence des technologies, ces menaces deviennent de plus en plus sophistiquées, mettant une pression croissante sur les procureurs pour obtenir des résultats.
Lors de l’ouverture de l’atelier, Khadijah El-Usman, responsable des programmes pour l’Afrique de l’Ouest à la Paradigm Initiative et responsable de l’atelier, a souligné que le fait de ne pas renforcer cette capacité maintenant risque d’élargir l’écart entre la rapidité du changement technologique et la capacité du système juridique à répondre. Cela pourrait conduire à des poursuites faibles, des violations des droits pendant les enquêtes et une perte de confiance supplémentaire du public dans le système judiciaire.
Elle a ajouté : « En investissant dans une formation ciblée, nous pouvons garantir que les procureurs non seulement suivent le rythme des menaces émergentes, mais sont également en mesure de plaider pour l’évolution des lois dans ce domaine. »
Dans son allocution, l’ambassadeur adjoint du Royaume des Pays-Bas au Nigeria, Robert Sonnemans, a salué la manière dont le Nigeria embrasse l’ère numérique et les opportunités qui en découlent. « L’intelligence artificielle est un exemple clair à la fois de promesse et de risque, recelant un immense potentiel pour renforcer les enquêtes et améliorer l’accès à la justice, mais soulevant également des questions urgentes sur la manière de garantir l’équité et de prévenir les préjugés ou les abus.
Le directeur adjoint du ministère public de la Fédération, l’avocat Ali Baba Rijaiu, a exhorté les participants à suivre la formation, déclarant que « le travail que nous accomplissons façonne la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Si nous répondons aux exigences de l’ère numérique, nous vaincrons non seulement la criminalité, mais nous préserverons également la liberté et montrerons que la justice au Nigeria n’est pas laissée pour compte par la technologie, mais qu’elle en est renforcée. »